La cybernétique

D'où vient la cybernétique ?

La cybernétique est apparue dans les années 1940 sous l'impulsion d'un mathématicien américain brillant, Norbert WIENER. Il début de la seconde guerre mondiale, il lui fut demandé d'étudier les mécanismes automatiques de déclenchement et d'asservissement de canons anti-aériens. Ce travail l'amena a contribuer aux prémices d'une théorie de l'information, qui devint au fil des années la cybernétique.

Qu'est-ce que la cybernétique ?

La toute première définition de la cybernétique fut donnée en 1834 par le physicien Ampère qui définit cette science émergente comme "la science du gouvernement des hommes" (1). La cybernétique a été redéfinie par Norbert Wiener comme "la science de la communication et du contrôle chez l'animal et la machine" (2).  Cette définition comporte deux notions contestables qu'il faut souligner d'entrée de jeu.

1. Elle postule qu'une seule et même discipline puisse s'appliquer aux machines et aux animaux (donc par extension aux humains).
2. Elle met sur un pied d'égalité la communication et le contrôle.

On verra plus loin que cette définition a eu une portée considérable sur l'évolution humaine depuis la deuxième guerre mondiale.

On trouve aujourd'hui des définitions plus adaptées aux contextes modernes d'utilisation de la cybernétique comme celles-ci.

ORTOLANG | "La science des systèmes dans lesquels l'effet obtenu agit à son tour, par rétroaction, sur le mécanisme provoquant cet effet, afin d'obtenir un résultat constamment adapté au but désiré". (3)

CAMBRIDGE Dictionnary | "L'étude scientifique de comment l'information se communique dans les machines et les appareils électroniques, et la comparaison de ces mécanismes avec la façon dont l'information est traitée par le cerveau et le système nerveux" (4).

Pourquoi s'intéresser à la cybernétique ?

La cybernétique est aujourd'hui partout. Sans elle il n'y aurait pas eu d'ordinateurs, de smartphones, de robots, d'intelligence artificielle, d'automatismes industriels, d'internet, etc., etc. Autant dire que la cybernétique a colonisé la quasi totalité des sciences et techniques d'une façon ou d'une autre. Mais ses effets ne se cantonnent pas aux secteurs technologiques. Ses principes et ses modes de pensées s'étendent désormais à de nombreux secteurs des sciences sociales et de la vie politique, pour le meilleur comme pour le pire.

Quels sont les principes de base de la cybernétique ?

Il est difficile de donner une réponse exacte à cette question car il n'y a pas eu un, mais plusieurs mouvements cybernétiques au fil des années. Les principes suivants sont toutefois des invariants de l'approche cybernétique.

Le rapport d'un système avec son environnement. Le système échange de l’énergie, de la matière et des informations avec son environnement qu’il est capable de transformer. Un ordinateur par exemple utilise de l'énergie électrique et émet de la chaleur (qu'il faut pouvoir évacuer).

Le concept de "boite noire". Il n'est pas toujours nécessaire de comprendre les rouages d'un système. Il suffit de comprendre la façon dont il transforme des inputs en outputs. Le boitier de contrôle d'un chauffage par exemple transforme une donnée de température en action de contrôle sur le système de chauffage.

L'importance des flux d'informations. Les systèmes et ses composants captent, transforment et émettent des flux d'information que l'on doit connaître / paramétrer pour contrôle le système. Les sytèmes de contrôle vocal par exemple (smartphone, ordinateurs...) transcrivent la voix de l'opérateur en textes imprimables.

L'importance de la rétroaction (le feed-back). Les actions effectuées par le système sont susceptible de rétroagir sur lui

* Arborescence: un système est strictement hiérarchisé et ramifié (le circuit électronique ne change pas de structure par lui-même).

* Homéostasie: Le système tend à se réguler (retour vers l’équilibre) et/ou à se reproduire à l’identique.

* Besoin de variété: le système peut manifester plusieurs états qui ont des propriétés distinctes.

* Evolution: face à des situations extrêmes (dépassant certains seuils), le système évolue d’une façon irréversible.