Les constellations systémiques
Les soft skills pour aller au coeur du sujet
S'appuyant sur le cerveau droit, sensoriel, intuitif et spatial, les constellations systémiques complètent les outils traditionnels de diagnostic et de résolution de problème dans les entreprises. Rapides mais atypiques, pertinentes mais peu conventionnelles, elles s'avèrent particulièrement utiles dans les situations confuses et chaotiques.
Approche choquante ? Scandaleuse ? Charlatanisme ? Vaudoo au coeur des entreprises ? Les constellations systémiques ont de quoi surprendre et elles ont choqué plus d'un manager. Intuitif, créatif, synthétique, le cerveau droit n'a pas toujours bonne presse auprès de ceux qui sont dopés au big data et à l'approche analytique.
Dommage car les constellations systémiques (aussi appelées constellations d'entreprise) fournissent aux managers un procédé sûr pour mieux cerner les risques inhérents aux situations confuses et difficiles et donc faciliter les processus de décision et d'action.
Les savoirs implicites pour s'orienter
La particularité des constellations systémiques, c'est de privilégier les savoirs tacites (savoirs implicites ou savoirs d'expérience, soft skills) pour se faire une opinion de la situation problématique. Cette approche s'avère complémentaire des approches traditionnelles qui s'appuient sur l'utilisation de savoirs explicites (chiffres, raisonnements, data, etc.). Les constellations systémiques font l'économie du recueil laborieux d'informations. Partant d'une représentation sommaire de la situation problématique dans l'espace, elles en découvrent progressivement la dynamique profonde.
Préconisée depuis bien des années pour faciliter la prise de décision et la résolution de problèmes, l'utilisation des savoirs tacites se heurtait à un obstacle de taille. Aucune méthode classique de management ne permettait de facilement les recueillir. Les prises de conscience surprenantes qui découlent des constellations systémiques sont dues aux changements de perspective induites par celles-ci. Il en résulte une perception beaucoup plus claire de la dynamique de la situation, et donc des directions à prendre.
Une démarche atypique, souvent payante
Si l'on parle souvent de s'impliquer “corps et âme” dans son travail, cette phrase doit généralement être prise au deuxième degré. La particularité des constellations systémiques est de prendre cette notion au premier degré et de demander aux collaborateurs de s'impliquer corporellement dans la résolution de problème. Ils vont chacun jouer un rôle physiquement et représenter dans l'espace un service, une fonction, un partenaire ou un client de l'entreprise. Cette démarche leur paraît bien souvent un peu “osée” (quoi que les femmes aient dans ce domaine plus de facilité que les hommes). Il leur faut apprendre à faire confiance à cette autre moitié de leur cerveau : celle qui sait sensoriellement plutôt qu'intellectuellement. C'est toutefois le prix à payer pour accéder aux savoirs implicites qui justement, ne transitent guère par le néocortex et peuvent être mieux “ressentis” que “réfléchis”.
Cette démarche s'avère d'autant plus payante que l'on doit prendre rapidement des décisions dans des situations confuses et porteuses de risques élevés. Situation dans laquelle les managers se retrouvent de plus en plus fréquemment en cette période de bouleversements incessants.
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